L'eau et le cheval :


Un cheval d’environ 450 Kg boit en moyenne 25 à 30 litres d’eau par jour. Ce volume augmente avec l’effort physique, le stress, la chaleur. Chez une jument gestante ou en lactation, le besoin en eau peut atteindre les 80 litres quotidien !

On estime que le poids d’un cheval est composé à 60% d’eau, soit 270 Kg d’eau pour un cheval de 450 Kg.

Son hydratation est garantie par l’eau qu’il va consommer dans la journée mais aussi par l’alimentation. La ration lui apportera des électrolytes qui sont des minéraux sous forme ioniques. Ils sont indispensables au fonctionnement de l’organisme, ils garantissent le maintien du métabolisme, le maintien de l’équilibre hydrique (en jouant un rôle dans le mouvement de l’eau entre les cellules) et de l’équilibre acido-basique ou encore des contractions musculaires.

Ces électrolytes ne peuvent pas être stockés par l’organisme, il est donc nécessaire de veiller à ce qu’ils soient suffisamment présents dans l’alimentation. Lors de gros efforts ou de risques accrus de déshydratation il peut être nécessaire d’apporter un complément en électrolytes à la ration.

Garantir les bonnes conditions de transport :


Avant le transport, il faut s ’assurer que le cheval soit dans de bonnes conditions. Elles favoriseront un voyage sans encombre pour l’animal. Les points importants à vérifier vont être :

  • Les muqueuses : elles doivent être rosées,
  • La fréquence cardiaque : autour de 40 pulsations par minute,
  • La température corporelle : comprise entre 37 et 38°C,
  • La fréquence respiratoire : au tour de 10 à 14 respirations par minute,
  • L’absence de diarrhée et des bruits intestinaux réguliers.

Pendant le transport il est conseillé de marquer une pause de 20 minutes toutes les 4 heures maximum.

Proposer de l’eau aux chevaux  en étant vigilant à la vitesse d’abreuvement.

Si un filet à foin est mis pendant le voyage, il est recommandé de mouiller le foin avant le départ. Ainsi un cheval qui ne boit pas pendant le transport restera hydraté en mangeant et limitera en plus les risques d’ulcères, de diarrhées et de stress.

Lors du transport, un cheval peut perdre en eau 0,45 à 0,55% de sa masse corporelle par heure. Par exemple un cheval de 500Kg peut perdre 30 Kg en 12 heures de transport. Il est donc très important d’être vigilant sur les conditions dans lesquelles le cheval voyage.

Comment le cheval se déshydrate ? :


Pour un cheval il existe de nombreuses pertes en eau qui peuvent ainsi entrainer la déshydratation.

La première source de perte lors du transport sera par la transpiration et la respiration, d’autant plus lorsqu’il fait chaud.

Les principales autres sources seront les crottins et les urines.

Chez certains chevaux, le transport est source de stress. Ils vont présenter des diarrhées qui le déshydrateront davantage.

Reconnaitre la déshydratation :


Il est important d’être vigilant sur le niveau d’hydratation du cheval et sur les signaux d’alertes. Plusieurs tests et points de contrôle sont révélateurs.

Voici quelques points à apprécier pendant et après le transport :

  • Le test du pli de peau :

Il revient à pincer la peau sur l’encolure du cheval pour qu’elle forme un pli. Lorsqu’on le relâche, celui-ci doit revenir à la normale dans les 2 secondes qui suivent. Entre 2 et 3 secondes le cheval manifeste une légère déshydratation. Au-delà le cheval souffre d’une déshydratation déjà importante.

  • L’observation des muqueuses :

Elles doivent être rosées et ne pas présenter de signe de congestion, ni être rouges.

  • La qualité du crottin :

Ils ne doivent pas être durs et secs, dans ce cas ils manifestent une déshydratation. Dans le cas d’une diarrhée cela peut l’entrainer.

Les risques de la déshydratation :


Les risques de la déshydratation chez le cheval sont nombreux et peuvent devenir dangereux voire mortels dans les cas les plus sévères.

Ainsi on retrouve des risques :

  • d’ulcères,
  • de coliques,
  • de crampes et courbatures,
  • de nervosité et d’épuisement,
  • des diarrhées,
  • des coups de sang et coups de chaud.

Tous ces risques ne sont pas sans conséquence puisqu’ils peuvent entrainer des contre-performances dans le cas de chevaux de sport ou de course, une perte d’état corporel, un temps de récupération plus long

"Lors de transports en période estivale, pensez à ouvrir les fenêtres du van ou du camion pour faire circuler l’air. Vos chevaux auront moins chaud et transpireront moins."